"Je me rappelle encore de ces jours du mois de mai où ma soeur m'emmenait cueillir des fleurs pour les offrir à la Vierge.
Les jours de mai ! Ah ! ce sont les plus beaux jours de ma vie"
Autobiographie, 37

Nous vous proposons de vivre ce mois de Marie avec Van ! Chaque jour, vous trouverez une nouvelle méditation.
Le mois
de Marie
Chers Amis de Van,
Aujourd'hui, prennent fin les méditations du mois de Marie avec Van.
Vous avez été très nombreux à les suivre chaque jour et nous en sommes vraiment heureux.
Nous tenons à remercier spécialement le père Alvaro, auteur de ces merveilleuses méditations qui nous ont accompagnées tout au long du mois de mai.
Nous remercions également notre fidèle et efficace amie, Cordélia de Castellane, qui, en plus d'avoir traduit un grand nombre de nos ouvrages en espagnol, a créée le superbe site espagnol des Amis de Van.
Enfin, comment pourrons-nous jamais assez remercier Marie et son petit Van, pour toutes les grâces reçues.
Même si ces méditations s'achèvent, soyons sûrs de n'être jamais seuls sur nos chemins de vie.
Anne de Blaÿ, présidente des Amis de Van

31 mai
Van
Un jour après son rêve, alors qu'il faisait le ménage, le petit Van trouva une pile d'exemplaires de la revue Notre-Dame du Perpétuel Secours. Sans aucun doute, une faveur de la Vierge. Grâce à eux, il commença à découvrir et à aimer une congrégation qui portait un amour particulier à Notre-Dame : les Rédemptoristes. A partir de ce moment, son désir fut d'y être admis. Van le dit à sa sœur, Sainte Thérèse. Elle le confirma sur ce chemin, mais l'avertit du rejet et de l'opposition qu'il subirait avant d‘y entrer :
« – Tu veux entrer chez les Rédemptoristes? Très bien, petit frère, c’est précisément la Congrégation où la Sainte Vierge veut te conduire [...]. Oui, plus tard tu entreras chez les Rédemptoristes [...]. Cependant, petit frère chéri, ma toute petite âme, tu rencontreras des épines sur la route, et le ciel maintenant serein se couvrira de sombres nuages. Il faut que je t’avertisse d’avance, afin que tu sois prêt à accepter l’épreuve qui précédera ta rupture d’avec le monde pour entrer en religion, comme tu le désires. L’adversité t’attend... Tu verseras des larmes, tu perdras la joie et tu auras l’impression d’être un homme réduit au désespoir [...]. Cependant, Van, n’aie pas peur. Pendant que tu subiras cette tempête dans ton cœur, Jésus continuera de vivre dans la barque de ton âme et là, bien que sommeillant, il ne cessera de t’aimer et de t’aider à lutter contre la tempête. Ne t’inquiète pas de voir la sécheresse s’installer dans ton cœur; garde la certitude que c’est là une preuve de ton profond amour pour Jésus, puisque c’est par amour pour lui que tu endures cette souffrance, tout en soupirant ardemment après sa venue [...]. Crois bien ceci: accepter le mépris par amour, c’est la gloire de l’amour; souffrir par amour, c’est donner à l’amour plus de consistance, plus d’intimité. En ce monde, c’est la souffrance qui est la preuve de ton amour, c’est la souffrance qui donne à ton amour toute sa signification et toute sa valeur. Reste en paix, petit frère, chasse toute préoccupation [...]. le monde sera stupéfait en voyant que la fleur qu’il avait voulu écraser autrefois donne maintenant des bourgeons et s’épanouit dans toute sa beauté entre les mains de Jésus. Ne cède jamais au découragement; ne recule pas devant la difficulté, n’aie pas peur de la souffrance. Un jour tu parviendras à la gloire, et la gloire la plus magnifique sera d’atteindre ce qui fait l’objet de tes désirs. Van, mon tout petit frère, je te donne un baiser, et je te souhaite un heureux voyage. »
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [670-672]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van va bientôt cheminer dans sa vocation de Rédemptoriste. Mais avant cela, des obstacles apparemment insurmontables s'opposeront à son rêve de se consacrer à Dieu et il semblera vaincu par le découragement, la tristesse, la sécheresse intérieure et la désolation. Sainte Thérèse l'invite à ne pas se décourager et à continuer à se confier en Dieu. Jésus ne cessera pas de vivre dans la barque de son âme tant que la tempête fera rage. Thérèse lui apprend que la souffrance est la preuve de son amour profond pour lui.
Ô Mère, toi aussi tu as vécu le mystère de l'incompréhension, de la douleur, de la croix, unie au Rédempteur, partageant sa solitude et sa douleur face à l'indifférence, à l'ingratitude ou au rejet des hommes, quand beaucoup ont commencé à l'abandonner, surtout dans sa passion et sur sa croix, quand toutes les promesses de Dieu semblaient être brisées. Mais ta foi ne s'est pas brisée ni effondrée, elle est restée ferme.
Mère de notre espérance, toi qui as cru et attendu contre toute espérance, aide-moi à espérer dans les promesses de Dieu, dans sa victoire en moi et dans le monde, et à attendre patiemment dans les épreuves et les tribulations, en attendant la manifestation glorieuse de ton Fils.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

30 mai
Van
Sainte Thérèse recommande à Van de recourir à la Vierge pour savoir dans quelle congrégation Dieu le veut, et il suit son conseil. Il se renseigne sur les ordres et se rend plusieurs fois par jour à l'autel de la Vierge pour lui demander de l'aide, mais ne trouve aucune réponse. Il est agité et perturbé. Puis la Vierge lui envoie un rêve très doux. Dans ce dernier, quelqu'un s’approche de la tête de son lit et l’appelle:
« J’aperçus distinctement les traits de son visage épanoui et souriant. Il me regardait avec affection; la beauté de sa personne était telle qu’elle avait l’aspect d’un très doux rayon de lumière. À la vue d’une telle beauté, je me tournai brusquement pour me coucher sur le dos, afin de la contempler plus à mon aise, et je poussai ce cri de joie: «Oh! Sainte Vierge, comme tu es belle!» Son doux regard restait fixé sur moi, et moi, je regardais avidement ce personnage sans clignoter des yeux , car c’était la première fois que je voyais en ce monde une pareille beauté, une beauté que j’avais la certitude de ne plus revoir qu’au Ciel. Voyant que je laissais paraître une certaine crainte, le personnage me caressa la tête de sa main droite et par son sourire il semblait me dire: «N’aie pas peur!».[…] Je n’osais demander à ce personnage qui il était, parce que, selon moi, il n’y avait pas de doute: seule Notre-Dame des Sept-Douleurs pouvait s’habiller ainsi tout de noir. Pourtant, je doutais encore un peu à cause de la petite calotte qui avait une forme un peu étrange.[…] Sans dire qui il était, il se contentait de sourire et de me caresser d’une façon on ne peut plus affectueuse. Ensuite je vis son visage s’illuminer encore davantage et tout son corps rayonner d’une beauté ravissante. le personnage me posa doucement cette question: «Mon enfant, veux-tu?» Surpris, je ne comprenais pas bien ce qu’il pouvait me demander de vouloir mais spontanément je répondis: «Ô Mère, oui je le veux» .[…] À peine ma réponse donnée, je le vis aussitôt me saluer de la tête et se retirer lentement, en reculant vers la salle d’étude, me fixant toujours de son regard et me souriant avec beaucoup d’affection... Malgré mon étonnement, je me sentis envahi par une joie immense qui semblait m’attirer vers lui. Aussi voulais-je me lever en hâte pour courir après lui... Mais, déception: le cher songe s’était évanoui!... ».
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [658-663]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van t'a demandé de lui montrer le lieu que Père lui avait déjà choisi et qu'il avait tant de mal à trouver. Tu lui as envoyé la réponse par le biais d'un rêve qui n'a pas répondu clairement à sa question, mais tu l'as consolé intérieurement. Cela lui apparaîtra plus tard plus clairement. Ce n'était pas toi, Notre-Dame des Douleurs, mais il ne le savait pas. Bien que le rêve ne soit pas tout à fait clair pour lui, il savait que tu étais venue du ciel et que tu l’avais appelé. Et lui, avec sa véhémence et son impulsivité, ne pouvait que répondre : "Ô Mère, je le veux !" Plus tard, on lui révélerait que cela venait de toi.
Telle est la voie de la foi. Parfois, Dieu intervient dans notre vie de telle manière que nous sommes absolument certains qu‘Il est avec nous et qu‘Il agit. D'autres fois, Il nous donne des signes qu‘Il nous invite à accueillir dans la foi, mais sans nous priver de l'obscurité que la foi elle-même impose. Le chemin de la foi est à la fois clair et sombre. Nous savons qu‘Il est avec nous, mais Il exige notre foi, notre confiance. Parfois, Il met notre foi à l'épreuve. Les moments d'obscurité où nous ne Le sentons plus, où nous ne Le voyons plus, où Il semble se cacher, sont les moments où Il nous appelle à une foi plus mûre et plus déterminée : "Heureux ceux qui croient sans avoir vu" (Jn 20, 29).
Tu es la mère du Oui, femme de foi, mère de l'abandon total, qui s'est donnée à Dieu dans la lumière, dans les ténèbres et dans le crépuscule de la foi, qui a avancé dans le pèlerinage de la foi, en traversant sa nuit noire, s'abandonnant continuellement en Dieu, même lorsque tout n'était pas clair pour toi.
Soutiens moi dans mon cheminement avec ton amour maternel et intercède pour moi afin que, comme toi, comme tous les saints, comme Van, je puisse m'abandonner à Dieu à chaque instant de ma vie et réaliser le plan d'amour pour lequel Il m'a appelé. Je me donne à toi pour que tu me conduises à cet abandon. Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

29 mai
Van
Dès l'âge de sept ans, le petit Van est fermement décidé à devenir un prêtre parfait, totalement dévoué à l'amour de Dieu, un véritable apôtre prêt à tout renoncement ou sacrifice. Il n'a reculé devant aucune difficulté. Sa seule raison de vivre est Dieu. Mais le Seigneur a d'autres projets pour son petit Van : être un apôtre caché de l'amour par le sacrifice et la prière, la force vitale des apôtres missionnaires. Sainte Thérèse vous en parle :
« – Van, mon petit frère, j’ai une chose à te dire, seulement je crains que cela ne t’attriste[…]. Me promets-tu de «ne pas t’attrister»? C’est à cette condition que j’oserai parler […]. Van, mon cher petit frère, Dieu m’a fait connaître que tu ne seras pas prêtre L’état sacerdotal est un état sublime, mais il est impossible de l’embrasser en dehors de la volonté de Dieu. Avant tout et par-dessus tout, l’état qui prime tous les autres, c’est de se conformer entièrement à la volonté de notre Père du Ciel […]. Allons petit frère, tout en n’étant pas prêtre, tu as quand même une âme de prêtre, tu mènes une vie de prêtre et les désirs d’apostolat que tu te proposais de réaliser dans l’état sacerdotal, tu les réaliseras tout comme si tu étais réellement prêtre. Vraiment, il n’y a en cela aucune difficulté pour la toute-puissance de Dieu. Crois bien que Dieu, infiniment puissant et juste, ne peut jamais refuser d’accueillir le désir d’une âme droite qui, par amour pour lui, veut réaliser de grandes choses. Oui, crois fermement que ton désir du sacerdoce est très agréable à Dieu. Et s’il veut que tu ne sois pas prêtre, c’est pour t’introduire dans une vie cachée où tu seras apôtre par le sacrifice et la prière, comme je l’ai été autrefois. En réalité, la volonté de Dieu n’a rien de cruel. Dieu te connaît mieux que tu ne te connais toi-même […]. C’est pourquoi, dans sa sagesse, il a dû arranger les choses de façon que tu puisses exercer sans retard ton apostolat en ce monde. Petit frère, réjouis-toi, et sois heureux d’avoir été mis au nombre des «Apôtres de l’Amour de Dieu» qui ont le privilège d’être cachés dans le cœur de Dieu pour être la force vitale des Apôtres missionnaires. Oh! petit frère, peut-il y avoir un bonheur plus grand que celui-là? […]. quand tu auras compris ta vocation et la faveur exceptionnelle que Dieu t’a accordée, tu en seras si heureux que tu ne sauras quels mots employer pour lui dire toute ta reconnaissance […]. tu auras toujours comme fonction d’être l’«Apôtre caché de l’Amour».
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [648-652]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van avait, depuis son enfance, le désir de se consacrer à Dieu et de mettre sa vie à son service pour faire connaître son amour à tous les hommes. Étant si jeune, la façon dont il a conçu cet appel intérieur n'était autre que le sacerdoce. C'est pourquoi il a lutté héroïquement dès son enfance pour atteindre son idéal. Mais Jésus avait d'autres projets pour lui : être, comme sa sœur Sainte Thérèse, un apôtre caché de l'Amour Miséricordieux par une vie cachée de prière et de sacrifice. Il allait ainsi devenir la force vitale des apôtres missionnaires.
La vocation sacerdotale n'est pas une vocation pour tout le monde. "Nul ne peut prétendre à cette dignité s'il n'est pas appelé par Dieu" (Hébreux 5:4). Il ne s'agit pas d'une "occupation" de plus dans l'Église, ou d'une "position de pouvoir" que les hommes s'arrogent exclusivement, d'une manière discriminatoire à l'égard des femmes. Depuis la dernière Cène, où notre Seigneur Jésus-Christ a institué le sacerdoce, c'est un don qu'Il accorde à certains pour le service de Son Royaume d'Amour dans le monde. Il l'a établi, et comme l'a défini Saint Jean-Paul II, l'Eglise n'a pas le pouvoir de changer quelque chose que Dieu lui-même a institué par son Fils.
Van n'a pas découvert cette vérité sans souffrir. Mais cette souffrance, comme celle qui l'a accompagné tout au long de sa vie, était la réalisation de sa propre mission. C'est la mission de tous les baptisés, qui ont été constitués, comme le dit Jésus, dans "une maison de prière" (Mt 21,13), ou comme le dit l'apôtre Pierre, dans "une maison spirituelle, un saint sacerdoce", "une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple appartenant à Dieu" pour offrir des sacrifices spirituels (1Pe 2,5). C'est-à-dire être des apôtres par la prière et le sacrifice, intercéder pour le monde et lui offrir notre vie "comme une hostie vivante et sainte, agréable à Dieu" (Rm 12, 1).
Mère du "oui", qui a parfaitement accepté la volonté du Père de collaborer avec Lui à la Rédemption du monde, qui a reçu l'Esprit Saint et l'a gardé dans ton Coeur Immaculé, devenant "la demeure de Dieu par l'Esprit" (Eph 2,22), qui s'est unie au Rédempteur, devenant ainsi la Co-Rédemptrice de l'humanité, toi qui es l'image parfaite de l'Eglise, Intercède pour moi afin que moi aussi, comme toi, comme Sainte Thérèse, comme Van, je devienne une pure offrande à Dieu, que ma volonté s'unisse parfaitement à la sienne et que, par mes pensées, mes désirs et mes œuvres, par la prière et le sacrifice, je devienne un apôtre de l'amour miséricordieux de ton Fils.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

28 mai
Van
Un matin, Van monte sur une colline pour prier. Soudain, il est submergé par une joie immense. Au même moment, il entend une voix féminine qui l'appelle : « Van, Van ! Mon cher petit frère ! » Au bout d'un moment, la voix se fait à nouveau fait entendre : « Van, mon cher petit frère ! » Il réalise que cette voix est surnaturelle et il s écrie: « Oh, c'est ma sœur Sainte Thérèse ! » Ce sera le début de leurs conversations intérieures :
« – Oui, c’est bien ta sœur Thérèse qui est ici . J’avais à peine entendu ta voix que je compris à fond ton cœur candide et pur. Je viens ici pour répondre à tes paroles qui ont eu un écho jusque dans mon cœur. Petit frère! Tu seras désormais personnellement mon petit frère, tout comme tu m’as choisie toi-même pour être personnellement ta grande sœur […]. Désormais je te communiquerai toutes mes belles pensées sur l’amour, ce qui est intervenu dans ma vie et m’a transformée en l’Amour infini de Dieu. Sais-tu pourquoi nous nous rencontrons aujourd’hui? C’est Dieu lui-même qui nous a ménagé cette rencontre. Il veut que les leçons d’amour qu’il m’a enseignées dans le secret de mon âme se perpétuent en ce monde; c’est pourquoi il a daigné te choisir comme un petit secrétaire pour exécuter le travail qu’il désire te confier. Mais avant ce choix, il a voulu cette rencontre, pour te faire connaître par moi ta belle mission[…]. Dieu m’a donné de te connaître depuis très longtemps, c’est-à-dire avant même que tu existes. Ta vie est apparue dans le regard mystérieux de la Divinité, et moi, je t’ai vu dans la lumière provenant de ce mystérieux regard. Je t’ai vu, et Dieu m’a confié le soin de veiller sur toi comme l’Ange gardien de ta vie. J’étais avec toi, te suivant pas à pas, comme une mère à côté de son enfant. Grande était ma joie, quand je voyais danston âme des points de parfaite ressemblance avec la mienne, et une conception de l’Amour ne différant en rien de la mienne. Thérèse a toujours été ta Thérèse, et que toi, Van, tu as été également le petit frère de Thérèse, depuis le moment où nous existons tous les deux dans la pensée de Dieu. L’ardeur de tes désirs, jusqu’à ce jour, a amené le bon Dieu à te conduire à la vérité […]. Tu as couru à la suite de Jésus, ne cherchant qu’à lui faire plaisir. C’est en cela précisément que consiste la sainteté. Cette sainteté, tu l’as pratiquée jusqu’à ce jour, mais sans en comprendre bien la vraie nature […]. la sainteté consiste uniquement à ne faire qu’un avec la volonté de Dieu. Mais cette unité est l’œuvre de l’Amour divin; quant à toi, tu n’as qu’à aimer et à t’abandonner entièrement à l’action de cet Amour, et tu seras parfait. »
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [589-605]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, Sainte Thérèse, par la volonté de Dieu, a établi un dialogue extraordinaire avec le petit Van pour lui communiquer son précieux enseignement sur l'amour et tout ce qui l'a transformée en l'Amour infini de Dieu. Le Père voulait que ces leçons d'Amour qu'Il lui a enseignées dans le secret de son âme se perpétuent dans ce monde. C'est pourquoi Il a choisi Van comme son petit secrétaire pour effectuer le travail qu'il allait lui confier.
Mère de la vie spirituelle et Maîtresse sur le chemin de la sainteté, je veux courir à la suite de Jésus, comme tu l'as fait, comme Van, ne cherchant rien d'autre qu’à lui plaire. Ainsi que l'a rappelé sainte Thérèse, la sainteté consiste à ne faire qu'un avec la volonté de Dieu.
Comme il est difficile, Mère, de renoncer à ma volonté, de me laisser exproprier de ce qui m'appartient le plus, de renoncer à mes désirs, à mes projets, de ne faire que ce que Jésus veut ! Combien de fois je me plains lorsqu'il modifie ou fait échouer mes projets, je suis nerveux face à des situations où je perds le contrôle, alors que c'est précisément à travers elles qu‘Il m'appelle à la foi, à Lui faire confiance. Combien de fois je m'impatiente de faire ma volonté, de rejeter la croix, de perdre ma paix. Cette union de volonté avec Dieu est l'œuvre de son Amour divin en moi.
Aide-moi, Mère, à m'abandonner, comme tu l'as fait, comme Van, à l'Amour et à son action en moi. Il me transformera et me conduira à la sainteté. Père de l'Amour, je me remets entre tes mains ! Jésus, je me donne à toi ! Esprit Saint, Esprit d'Amour, immerge-moi et transforme-moi en toi !
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

27 mai
Van
« Histoire d’une Âme » de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, est le livre qui convient le mieux à son âme. On pourrait même dire, comme Van l'a lui-même reconnu, que c‘est la description de sa propre âme en raison des similitudes avec sa propre vie qu'il y découvre. A partir de cette rencontre avec Sainte Thérèse, il décide de la choisir comme sœur aînée. C'est ainsi que Van le décrit :
« Le livre « Histoire d’une Âme » était devenu mon ami le plus cher; il me suivait partout, et je ne cessais de le lire et de le relire sans jamais me lasser. Il n’y avait dans ce volume aucun fait qui ne fût conforme à ma pensée; et ce qui me passionnait encore davantage, au cours de ma lecture, c’était de voir clairement que la vie spirituelle de Thérèse était identique à la mienne. Ses pensées et même ses «Oui» et ses «Non» étaient en harmonie avec mes propres pensées et les petits faits de ma vie. J’aimais beaucoup le chapitre où elle raconte son enfance au sein de sa famille, mais j’étais aussi très ému en lisant les passages où elle décrit la mort de sa mère et ses adieux à la famille. C’était vraiment navrant! Aussi me sentais-je suffoqué quand, regardant ma vie passée, je constatais qu’il n’y avait aucune différence entre nos deux douleurs. Vraiment, je n’ai jamais rencontré dans ma vie un livre qui fut aussi bien adapté à ma pensée et à mes affections que l’est Histoire d’une Âme. Et je peux avouer que l’histoire de l’âme de Thérèse est l’histoire de mon âme, et que Thérèse, c’est mon âme même. Aussi c’est à partir de ce jour que j’éprouvai le besoin d’être familier avec elle, comme l’est un petit frère avec sa grande sœur. »
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [579]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van a trouvé en Sainte Thérèse un saint à la mesure de son âme. Elle le confirmera dans la simplicité et la confiance dans ses rapports avec Dieu et le formera à l'attitude de l'enfance spirituelle avec Lui et avec toi. Elle le conduira ainsi, dans la confiance, à un abandon total en Dieu et en toi. Van s'abandonnera à chaque instant de sa vie dans ton amour, comme tu t'es abandonné dans l'amour de Dieu.
Mère, je veux moi aussi vivre dans la confiance et la paix dans les bras de Dieu, conscient(e) qu'il veille sur moi, que son amour ne m'abandonne jamais et que tout ce qu'il a ou permet sera pour mon bien. Je sais que Dieu t’a établie comme notre Mère et comme Médiatrice de toutes les grâces, en plaçant la distribution de toutes ses grâces entre tes mains. C'est pourquoi je veux aussi vivre avec toi, comme un enfant dans les bras de sa mère, recevant tout par toi. Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

26 mai
Van
Le Seigneur a envoyé Van dans un autre lieu où Il a pu fortifier davantage son âme et se manifester à lui, lui faisant connaître sa mission particulière : être un apôtre par l'amour, par une vie cachée de prière et de sacrifice. Van avait un profond désir d'être un saint, mais il pensait qu'il n’y arriverait jamais. Il pensait que pour y parvenir, il devait endurer de dures pénitences. C'était au-delà de ses forces. Il en vint à croire que son désir de sainteté était une folie et une grave tentation qu'il devait rejeter. Il a demandé à la Vierge de lui donner un saint qu'il pourrait imiter. Elle l'a écouté et l'a envoyé à Sainte Thérèse:
« Avant de quitter la chapelle, j’allai me jeter au pied de la statue de Notre-Dame des Grâces, et lui fis cette prière: «Ô Mère chérie, montre que tu es vraiment ma Mère. Je t’en supplie donne-moi un signe qui me permette de comprendre si la pensée qui torture mon cœur en ce moment vient de Dieu ou si elle vient du démon qui veut m’importuner [...]. Je retournai ensuite à la salle d’étude [...]. Après réflexion, je décidai de choisir une vie de saint en tirant au sort; la vie de saint qui me tomberait sous la main, je la lirais, même si je l’avais déjà lue auparavant [...]. C’est fait!... [...]. Je le saisis et en regardai le titre « Histoire d’une âme » [...]. J’en commençai la lecture [...]. Je sentis aussitôt mon âme soulagée et débordante de bonheur. Je n’avais pas lu plus de deux pages, que mes yeux se voilèrent peu à peu, puis deux torrents de larmes coulèrent sur mes joues, inondant les pages du livre [...]. Mes larmes étaient alors le témoignage de mon repentir pour mon attitude de tout à l’heure, et en même temps une source de joie indescriptible. Ce qui mit le comble à mon émotion, ce fut ce raisonnement de sainte Thérèse: «Si Dieu ne s’abaissait que vers les fleurs les plus belles, symboles des saints Docteurs, son Amour ne
serait pas un amour absolu, car le propre de l’amour, c’est de s’abaisser jusqu’à l’extrême limite.» À la lecture de ces paroles, j’ai pu comprendre un peu l’immensité du cœur de Dieu [...].
Je trouvais dans cette parole la clé qui m’ouvrait une voie droite et agréable conduisant jusqu’au sommet de la perfection. J’ai compris que Dieu est amour et que l’Amour s’accommode de toutes les formes de l’amour. Par conséquent je peux me sanctifier au moyen de toutes mes petites actions, comme un sourire, une parole ou un regard, pourvu que je fasse tout par amour [...]. Désormais je ne crains plus de devenir un saint [...].
Ce jour-là, je me levai allègrement, frais et dispos, le cœur toujours débordant de joie; je n’avais jusque-là jamais connu un si beau matin. Après l’offrande de ma journée, je me rendis aussitôt à l’autel de Marie et je lui dis: «Sainte Vierge, ma Mère, c’est vraiment aujourd’hui le premier jour qu’il m’est donné de goûter un bonheur si doux, le jour qui m’introduit dans une voie nouvelle. Je sens que Dieu m’aime et, parce qu’il m’aime, il m’a appelé à le suivre sur le sentier de la perfection.
Ô Mère, son amour est vraiment un amour infini, et à la vue d’un tel amour, je ne sais quelles paroles employer pour lui dire ma reconnaissance, ni quel cœur lui offrir qui soit capable d’un amour qui réponde à son Amour. Permets que je vienne à toi avec mon pauvre cœur, que je le dépose entre tes mains, afin de l’offrir par toi au Dieu Trinité. Tu sais bien aussi, que la digne offrande que je présente au Dieu Trinité n’est rien d’autre que l’Amour de Dieu; mais pour contenir cet Amour de Dieu, je n’ai rien que mon pauvre cœur. Désormais, ô Mère guide-moi dans ma nouvelle voie; apprends-moi à aimer Dieu parfaitement et à m’offrir à lui avec une entière confiance. J’ose encore t’exprimer un désir: que ne puis-je être enveloppé de ton amour comme Thérèse, ta petite fleur blanche comme neige, l’a été autrefois. Je désire même que tu me donnes cette sainte
pour être mon guide dans sa “petite voie”. Oh! Alors quel bonheur pour moi! Car je sens que ma vie ne peut se libérer des sentiments de l’enfance que Dieu a imprimés dans mon âme, comme un don inné».
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [563-578]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van a trouvé dans la simplicité de l'amour son chemin vers la sainteté. C'est le chemin que toi et saint Joseph avez également pris, la vie d'abandon confiant à Dieu et d'abandon quotidien à Lui dans l'amour, d'obéissance à Sa volonté, de vie simple, cachée aux yeux du monde, de travail et de prière. Combien de fois, comme Van, nous pensons qu'il est difficile de plaire à Dieu, alors qu'Il ne nous demande que confiance et amour ! Cela résume notre vie chrétienne, telle qu'elle a été révélée à Sainte Thérèse, telle qu'elle a été révélée au petit Van. Je veux moi aussi plaire à Dieu à chaque instant de ma vie ! Je veux moi aussi reposer dans la certitude de son Amour inconditionnel ! Je veux moi aussi correspondre à son Amour ! Mère, aide-moi !
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

25 mai
Van
Le petit Van, renforcé par le Seigneur, retourne à la maison paroissiale d'où il s'est échappé. Il y règne du désordre, un manque de règles et des scandales. Un jour, il va s'asseoir dans un coin de la sacristie. Soudain, un film apparait dans son esprit. Van reçoit une vision et avec elle la mission de lutter pour restaurer, garder et faire régner la pureté et la piété parmi ses petits compagnons, devenant ainsi un apôtre des enfants et gardien de l'innocence :
« Je vis étalé sous mes yeux tout un monde plein de péchés, surtout contre la chasteté. Ce qui m’effraya le plus, ce fut de voir que des enfants sincères comme moi tombaient eux aussi et étaient couverts de souillures... Rien qu’à voir ce spectacle, j’avais peur au point d’être tout en sueur [...]. Je posai à Dieu cette question sous forme de prière: «Mon Dieu, que veux-tu que je fasse ici?» Aucune voix ne me répondit. Aucun signe non plus qui puisse me faire connaître sa volonté. Je baissai la tête en silence... Il ne me restait que ma crainte et mes larmes. Puis, le film se déroulant peu à peu m’introduisit dans un autre monde composé uniquement de saints gardant la virginité et menant pour la plupart une vie toute simple. Mais qu’est-ce qui les a protégés pour qu’ils en viennent à mener une vie si pure et si belle? [...]. Je réfléchis à la question que je venais de me poser, et je conclus: si les saints ont pu garder ainsi leur cœur parfaitement pur, c’est certainement parce qu’ils ont fait à la Sainte Vierge le vœu de rester vierges. Il en sera donc de même pour moi. Je veux moi aussi garder la virginité comme les saints, et je dois m’engager par serment à vivre comme eux, en dépit de toutes les épreuves et de toutes les souffrances. [...].
Le visage épanoui et le cœur apaisé, je me levai en hâte et j’entrai rapidement à l’église. Là, je m’agenouillai devant l’image de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, puis les deux mains posées sur l’autel, et le regard fixé sur ma Mère Marie, je prononçai les paroles suivantes: «Ô Mère, je fais le vœu de garder la virginité comme toi durant toute ma vie». Ces paroles à peine prononcées, je sentis mon cœur inondé d’une joie qu’aucune plume ne peut décrire. Incapable de me contenir, je dus sortir aussitôt de l’église. J’avais l’assurance que désormais la Sainte Vierge serait la gardienne de ma virginité, puisque je lui avais fait le vœu de garder la virginité perpétuelle. Ma vie sera désormais sa vie, mes peines seront aussi ses peines, et mon rôle à moi sera de rester toujours blotti sous son manteau immaculé. En sortant de l’église, je me mis à courir et à sauter en tous sens comme l’écume blanche qui danse au pied d’une chute. »
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [463-464]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le monde méprise et ridiculise la valeur de l'innocence, de la pureté et de la chasteté, et exalte le plaisir, l'égoïsme, voire la trivialité et l'immoralité dans les modes, les vêtements, les discours, les coutumes, la culture, au nom d'une fausse idée de liberté et de bonheur, sans aucun rapport avec la vérité profonde de l'homme, avec le dessein de son Créateur, qui l'a créé homme et femme, l'un pour l'autre, pour trouver dans l'amour chaste, libéré de l'égoïsme, la complémentarité et l'unité.
Van a défendu avec détermination sa pureté et celle de ses compagnons, celle du cœur et du corps. L'Esprit Saint lui a révélé que la chasteté est le gardien de l'amour authentique et le protège de l'égoïsme et de la manipulation. Le rêve qu'il a reçu l'a profondément impressionné, et lui a donné la mission et la détermination de lutter pour sa pureté et celle de la maison de Dieu dans laquelle ils vivent, mais où Dieu est offensé par l'impureté. Il a commencé par consacrer sa pureté à la Vierge. Il comprit alors que pour lutter pour la pureté là où ils vivaient, il devait aider ses compagnons à vivre une vie de piété, en prenant soin de la prière, car sans elle, on n'a pas la force de résister aux assauts de la tentation. La lutte pour la pureté exige un combat qui ne peut être mené sans amour et respect des commandements et sans une vie de prière.
Mère très pure, Mère très chaste, comme nous t'invoquons dans la Litanie du Rosaire, tu brilles de beauté pour ta pureté. Toi qui as soutenu Van depuis son enfance dans la lutte contre l'impureté, aide-moi et aide-nous tous, en particulier les adolescents et les jeunes, à découvrir la valeur et l'importance de la chasteté et de la pureté afin de construire, face à la culture de l'égoïsme, de l'hédonisme et de la barbarie, la culture de la civilisation de l'amour.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

24 mai
Van
Van a 12 ans. Il traverse un hiver intérieur douloureux et les circonstances qui l'entourent ont privé son esprit de toute joie. Malgré cela, les consolations de Dieu ne lui manquent jamais. Et bien que la petite plante de son âme soit terrifiée par le froid et le flétrissement, la saison approche où cette délicate plante s'apprête à produire des fleurs d'une beauté incomparable. La nuit de Noël 1940 va renforcer son âme pour toujours:
« Noël approche, et mon cœur crie de joie quand il y pense. Je songe au moment où il me sera donné de contempler le doux visage de l’Enfant-Jésus me souriant dans la nuit. Rien qu’à le voir en esprit, je suis ému et mon cœur déborde d’amour [...]. Le sens mystérieux de la souffrance m’échappait tout à fait [...]. Dieu me fera donc comprendre que la souffrance c’est sa sainte et mystérieuse volonté, c’est le cadeau de l’Amour. Mon cœur est encore accablé par la peur de la souffrance; je souffre, mais d’instinct je fuis la souffrance, bien que maintenant je ne sois plus aussi lâche. La messe de minuit commence. Mon cœur se prépare avec soin à recevoir Jésus. Dans mon âme, il fait sombre et froid comme en pleine nuit d’hiver. Je ne sais plus où chercher la lumière et un peu d’amour pour réchauffer la demeure vide de mon cœur. À ce moment, Jésus seul est tout mon espoir. Je soupire après sa venue... et uniquement après sa venue. L’heure tant désirée arrive... et voilà que j’étreins Jésus présent dans mon cœur. Une joie immense s’est emparée de toute mon âme; je suis hors de moi, comme si j’avais trouvé le trésor le plus précieux jamais rencontré dans ma vie... Quel bonheur! Et quelle douceur! [...].Dieu m’a donné un trésor, le cadeau le plus précieux de l’Amour. En un instant, mon âme a été entièrement transformée. Je n’avais plus peur de la souffrance; au contraire, je me réjouissais et prenais plaisir à trouver des occasions de souffrir. Mon drapeau de conquête flottera désormais sur la colline de l’Amour. Dieu m’a confié une mission: celle de changer la souffrance en bonheur. Je ne supprime pas la souffrance, mais je la change en bonheur. Puisant sa force dans l’Amour, ma vie ne sera plus désormais que source de bonheur. »
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [438-442]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, la saison hivernale est terminée pour le petit Van et la saison des consolations a commencé pour lui. Jésus est son seul espoir, il se languit de Lui et soupire pour sa venue. Une joie profonde s'empare de lui. Il a reçu "le plus précieux des trésors", le don de l'Amour. En un instant, son âme a été transformée. Il a compris que la souffrance a un sens. Il ne craint plus la souffrance et trouve de la joie à souffrir pour elle. Sa mission lui a été révélée : transformer la souffrance en bonheur en puisant sa force dans l'Amour. Sa vie ne sera désormais plus qu'une source de bonheur.
Mère Immaculée, ton Fils n'a pas supprimé le mal de ce monde, il l'a vaincu à la racine et il nous enseigne comment le vaincre aussi. Il l'a conquise avec l'Amour. Oui, le mal de ce monde, le mensonge, la rancune, la haine, la corruption, l'injustice, ne peut être vaincu qu'avec l'Amour, même si parfois il peut sembler impuissant et que tout nous fait penser que le mal l'emporte.
L'Amour vainc toujours, tout comme Jésus a vaincu. L'acceptation de la souffrance que le mal nous cause, nous libère de la peur qui nous paralyse, de l'angoisse qui nous étouffe et du désespoir qui nous prive du sens de notre vie. Notre vie ne trouve son accomplissement que dans l'amour, même si nous devons d'abord souffrir.
Mère douloureuse, tu n'as pas fui la souffrance ni la croix. Tu as bu sa tasse jusqu'au bout. Et tu l'as vaincu comme ton Fils Jésus, comme les martyrs, comme les saints, comme Van, en lui opposant la force suprême de l'Amour. Tu as vaincu en aimant, en aimant Dieu, en aimant la vérité, en aimant la justice, en aimant les hommes qui ont crucifié le Fils de Dieu, qui était en même temps ton Fils.
Aide-moi à surmonter la tentation de répondre au mal par le mal et à vaincre le mal dans mon cœur et autour de moi, comme tu l'as fait, par l'Amour.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

23 mai
Van
Les épreuves et les souffrances que le petit Van a dû affronter l'ont amené à se considérer comme un être digne d'abomination. Le diable a fait naître la pensée que si les hommes ne pouvaient plus le supporter, comment Dieu le pourrait-il ? Il l'a assiégé en lui faisant croire qu'il irait en enfer. Au cours de cette dure épreuve, Van a placé toute sa confiance dans sa Mère du Ciel. Écoutons-le :
« Malgré cela, j’avais toujours une ferme confiance en la Sainte Vierge. Et, chaque fois que le démon me mettait dans l’esprit les terribles châtiments qui m’attendaient en enfer, je recourais à ma Mère Marie en gémissant: «Ô Mère, tu sais que je devrai aller en enfer, mais c’est là une chose que je ne veux pas. Quoi qu’il en soit, si Dieu le voulait ainsi, j’accepterais de bon cœur sa sainte volonté. Cependant je crois toujours que Dieu ne voudra jamais me faire entrer dans ce lieu de tourments. [...] Ô Mère, quoi qu’il en soit, aide-moi quand même à persévérer dans la grâce de Dieu jusqu’à la fin. Aide-moi à accomplir parfaitement le travail que Dieu veut me voir réaliser en ce monde, à savoir: suivre sa volonté en toutes choses. Ma vie, de quelque côté que je la regarde, n’est que souffrance continuelle; cependant, si telle est la volonté de Dieu sur moi, j’accepte tout de bon cœur. Et si, un jour, par ma faute il m’arrive de manquer, de déplaire à Dieu et de mériter un châtiment éternel, je te demande encore de m’aider éternellement à endurer ce châtiment pour glorifier la sainte volonté de Dieu.»
Je pense que le démon redoutait beaucoup cette prière. Aussi, quand je me sentais troublé, je ne manquais jamais de répéter plusieurs fois ces paroles, et toujours la Sainte Vierge me répondait par une consolation surnaturelle dont il est impossible de décrire toute la force mystérieuse... Par la suite, j’ai fait aussi un examen de conscience suivi d’une confession générale.»
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [434-436]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van a dû faire face à la terrible épreuve de se battre contre l'idée de se considérer comme indigne d’être sauvé. Bien qu'il ait cru et espéré en son salut, le diable lui a fait croire qu'il n'en était pas digne et qu'il irait en enfer. Ce petit garçon de 11 ou 12 ans a réussi à vaincre l'enfer en te faisant confiance.
Combien de fois suis-je aussi assailli par de mauvaises pensées, par l'impureté, par la rancœur, par la vanité, par l'orgueil, par la désolation ou même par le désespoir ! Moi aussi, comme le petit Van, je veux vivre avec toi et trouver en toi la force dont j'ai besoin pour surmonter les tentations et la puissance des suggestions du diable. Je veux reposer dans la certitude du pardon de Dieu, qui ne méprise jamais un cœur contrit et humble, qui accueille toujours avec joie, comme le Père dans la parabole, le fils prodigue qui revient repenti, et qui offre toujours son pardon à ceux qui confessent humblement leur culpabilité et tentent de réparer le mal qu'ils ont causé.
Marie Auxiliatrice, aide-moi dans les tentations qui m'assaillent, écrase la tête du serpent primordial et aide-moi à en sortir victorieux.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

22 mai
Van
Pauvre, sans moyens, réduit à être un domestique dans cette maison, et entouré de très mauvais exemples, ainsi était la vie du petit Van. La situation était si terrible qu'il a fui trois fois. C'est ainsi que Van raconte sa deuxième évasion :
« Si je pris la résolution de m’enfuir, c’était dans l’unique but de retourner chez mes parents, pour leur faire connaître la vie de travail forcé que je menais à la cure de Hữu-Bằng, et leur demander de m’envoyer dans une paroisse dont le curé ne se serait pas adonné à l’alcool, et où le règlement serait bien observé. [...] Je ne pensais qu’à m’enfuir, et chaque jour je demandais à la Sainte Vierge de venir bien vite m’aider à sortir de ce lieu de désordres. Pour cela, j’avais même fait une neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel-Secours en la priant d’arranger les choses pour que j’aille à Thái-Nguyên. La Sainte Vierge a exaucé ma prière en suscitant une heureuse occasion tout à fait imprévue.[...] Avant de partir, je suis entré à l’église pour faire une visite à Jésus, me consacrer à la Sainte Vierge et me mettre sous la protection des âmes du purgatoire, afin d’arriver à la maison en paix. [...] Ce n’est qu’après deux jours de voyage que j’arrivai chez moi, le cœur partagé entre la joie et l’inquiétude. J’avais beau réfléchir, je ne savais pas comment faire pour atténuer la faute de ma fuite devant mes parents. [...] ’avais à peine franchi la porte d’entrée, que mon père m’aperçut. En me voyant triste, sale, déguenillé, le visage souillé, les mains et les pieds hâlés par le soleil, il a probablement deviné tout de suite que j’avais pris la fuite. Il me réprimanda à grands cris et me repoussa comme un vulgaire mendiant. ma mère arriva du marché. Espérant trouver auprès d’elle quelques consolations, je courus me jeter dans ses bras, mais elle recula et fixa sur moi son regard mécontent, comme si elle n’avait aucune pitié pour moi, puis elle me réprimanda en ces termes: «Tu as osé prendre la fuite, n’est-ce pas? Malheur à toi, misérable»... Puis elle continua en un long sermon aussi dur que celui de mon père.
Je me sentais rejeté. Assis dans un coin, je n’avais que mes larmes pour crier mon innocence. Je voulais bien avouer que j’avais fui, mais ensuite, par crainte d’être battu par mon père, j’essayais de m’excuser en disant que j’avais la permission de visiter la famille. [...] Personne dans la famille ne crut que je disais la vérité. Pour savoir à quoi s’en tenir, ma mère fit écrire une lettre par l’oncle Nhượng, afin de se renseigner auprès du vicaire, l’abbé Nghĩa [...] Les larmes que j’ai versées durant trois jours et le terrible mal d’yeux qui en a été la conséquence, ont calmé leur colère et les ont amenés à essayer de me comprendre. À partir de ce moment, au lieu de me gronder et de se montrer indifférents, ils me consolèrent et prirent soin de moi. [...] Ma mère ne pouvait croire que l’abbé Nhã se fût permis les mauvais comportements dont je lui parlais. Elle ne cessait de répéter: «Le prêtre est saint, c’est le représentant de Dieu. Il est impossible qu’il fasse de pareilles choses. C’est uniquement parce que tu es un misérable que tu dis cela et que tu ne veux pas te corriger». Je fus donc obligé de la suivre à Hữu-Bằng pour être de nouveau emprisonné dans la cure ».
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [224-269; 293-300]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, combien de prêtres admirables servent ton Fils et se donnent avec fidélité à l'œuvre du salut des hommes ! Mais combien aussi sont une cause de scandale pour les autres. Malheureusement, ces dernières années, des cas d'abus ont été mis au jour qui nous ont profondément frappés et ont causé beaucoup de scandale.
Il est vrai qu'ils sont une minorité par rapport à ceux qui sont fidèles à leurs engagements sacerdotaux, mais malheureusement un arbre fait plus de bruit quand il tombe qu'une forêt entière qui pousse silencieusement.
Ton petit Van a dû, lui aussi, souffrir de prêtres qui ont sérieusement oublié leur responsabilité de ministres de Dieu et de l'Église et se sont laissés séduire par le péché, mais combien d'autres lui ont aussi donné un précieux exemple d'amour et de dévouement à Dieu et aux hommes!
Tu as toujours aidé Van dans toutes ses entreprises, même quand il voulait rompre avec le mal et le péché qui l'entouraient. Tu lui as donné la force d'être fidèle à sa conscience et de faire face à la souffrance de la fidélité.
Je veux aussi te demander de me soutenir dans mon combat contre le mal et le péché pour rester fidèle à Dieu jusqu'à la fin de ma vie.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

Ascension21 mai
Van
Dans cette cure, le petit Van voit de très mauvais exemples, qui le font beaucoup souffrir, d'autant plus que le curé en est responsable. Quelle différence entre ce curé et celui de son village familial ! Van souffre beaucoup de cette dignité sacerdotale oubliée et, se sentant responsable de celle-ci, il offre sa prière et ses sacrifices pour l’abbé Joseph Nhã et pour les personnes qui le fréquentent :
« Je crois donc que Dieu a voulu me montrer clairement ces choses pour me faire mieux comprendre les prêtres, m’entraîner à souffrir de bon cœur et prier beaucoup plus pour eux [...]. il n’est pas certain que parmi les prêtres en titre il y en ait beaucoup qui comprennent bien leur dignité comme je la comprends moi-même. Et pour cette raison, Dieu devait m’attribuer le rôle de collaborateur des prêtres plutôt que la dignité sacerdotale [...]. En réalité, Dieu m’a aussi fait comprendre qu’aider les prêtres est un rôle très nécessaire. Car une fois que le prêtre est perdu, le monde ne peut que tomber dans un état infiniment pitoyable. Par conséquent, tous les jours je priais [226]spécialement pour mon curé. J’offrais à Dieu tous mes travaux, toutes les insultes que je devais endurer de sa part, afin que Dieu lui accorde la grâce de la conversion. D’un autre côté, je suppliais instamment la Sainte Vierge de tout faire pour m’aider à m’enfuir de ce lieu suspect. Ayant eu beaucoup à souffrir de la part du curé, bien souvent, sous l’effet du mécontentement j’étais tenté de céder à la colère, et de révéler tout le mal que j’avais constaté chez lui de mes propres yeux. Mais à ces moments difficiles, c’est comme si ma Mère Marie avait été là pour me consoler et me faire oublier. Je sentais en mon âme une grâce de force qui éteignait complètement le feu de la colère. Je me disais: «Cela suffit, à quoi bon parler? Il faut tout endurer afin que sa dignité de prêtre soit sauvegardée et produise du fruit dans les âmes. Si à cause d’une parole son autorité était méprisée, mieux vaudrait demander à Dieu d’anéantir le monde. Et alors comment pourrais-je encore désirer aller à la recherche des âmes pour les ramener à Dieu?»
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [226-227]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, quel amour particulier tu réserves à tes fils préférés, les prêtres, l'autre Jésus sur terre, où ton Fils prolonge sa présence et son action salvatrice ! Et quelle douleur doit être ton Cœur à cause de tes fils prêtres qui, laissant mourir l'amour pour ton Fils ou leurs frères et sœurs sur terre, oublient leur grande dignité et négligent leur ministère sacerdotal ! Même le petit Van a dû en souffrir.
Combien de fois ai-je regardé humainement les prêtres, oubliant qu'ils sont une extension surnaturelle de ton Fils sur terre ; combien de fois ai-je oublié leurs besoins matériels et le besoin qu'ils ont de l'amitié, de l'affection et de la gratitude de leurs fidèles; combien de fois, à tort ou à raison, ai-je jugé ou murmuré à propos de l'un d'eux, au lieu de m'inquiéter de la raison pour laquelle il aurait réagi de telle manière ou se serait comporté de telle ou telle façon.
Reine et Mère des Apôtres, et ma Mère, aide-moi à les voir comme tu les vois, comme le petit Van les a vus, à les traiter avec le respect que Dieu veut, à m'intéresser à eux, à prier et à m'offrir pour eux. Aujourd'hui, je veux t’offrir la fleur de la prière pour mon curé et pour ces prêtres que ton Fils a mis sur mon chemin tout au long de ma vie.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

19 mai
Van
Le désir du petit Van de devenir prêtre devient absolument futile. Personne ne se soucie de ses études ou de sa formation spirituelle. Tout le monde se comporte d'une manière qui est à l'opposé de la perfection. De plus, la famille du petit Van est devenue pauvre à cause de la perte des récoltes et de la dépendance de son père au jeu. Van fait face au destin de tant de pauvres gens. Perdant la considération du curé de la paroisse, il devient leur serviteur. Dans son extrême pauvreté, Van se souvient du traitement que les pauvres recevaient dans sa maison lorsqu'il était enfant :
« Auparavant, j’étais peut-être l’enfant de la cure le mieux pourvu en argent et en habits. Pendant que ma famille était à l’aise, je ne sais combien d’habits ma mère m’envoyait chaque année [...]. En fait, j’ai donné la plus grande partie de ces habits aux pauvres. À la cure, les garçons pauvres avaient leur part de mes beaux habits. Et chaque fois que je recevais un lot d’habits neufs, j’allais porter mes anciens habits, même s’ils n’avaient jamais servi, à la blanchisseuse, afin qu’elle les distribue aux pauvres. J’éprouvais pour les pauvres une sympathie spéciale qui remontait à ma petite enfance. Lorsque j’étais encore à la maison, ma mère m’a donné beaucoup d’exemples frappants de charité à l’égard des familles pauvres. Chaque année, aux grandes fêtes, mes parents avaient l’habitude de donner des habits aux familles pauvres[...]. Si un pauvre se présentait à la maison à n’importe quel moment, jamais il n’essuyait de refus. Souvent, quand ces pauvres arrivaient à l’heure du repas, ils mangeaient à la table de famille, et une fois rassasiés, ils recevaient encore un peu de riz ou d’argent qu’ils emportaient.
J’admire sincèrement cette générosité de mes parents... Ces bons exemples ont fait naître dans mon cœur une sympathie particulière pour les pauvres, et depuis lors, cette sympathie m’accompagne partout; en quelque lieu que je sois, j’aime à faire l’aumône, et mon intention est de la faire à Jésus lui-même
À la maison, ma mère nous disait souvent: «Chaque fois que vous donnez quelque chose à un pauvre, pensez que vous le donnez à Jésus. Ne faites jamais attention à la valeur de ce que vous donnez, mais plutôt à l’amour que vous éprouvez pour celui qui reçoit. C’est-à-dire qu’en donnant quelque chose, il faut encore donner son cœur. Par conséquent, ne méprisez jamais les pauvres; au contraire, si c’est un vieillard, respectez-le; si c’est un enfant, ayez pitié de lui; si c’est un infirme, vous devez le soutenir et l’aider. Il ne faut pas oublier qu’ils sont les membres du Corps mystique de Jésus, et qu’ils sont aussi nos frères.»
Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [176-177]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van, s'est toujours comporté avec une admirable charité envers les pauvres. Mais lui aussi a dû subir l'appauvrissement de sa famille et le sort d'enfants pauvres, devant vivre des faveurs qu'il pouvait faire, ou du travail qu'il faisait en échange d'un toit et d'un peu de nourriture.
Pourtant, chaque fois qu'il le pouvait, il aidait ses pauvres compagnons comme lui. Quel exemple impressionnant de charité il voyait dans sa famille depuis son enfance ! Quel exemple de charité était aussi celui du petit Van, qui partageait ce qu'il avait avec ses compagnons !
Toi aussi, ma Mère, tu avais une compassion particulière pour les pauvres et les nécessiteux. Combien de gestes d'amour et de compassion pour le pauvre Jésus a t-il dû voir de ta part et de celle de saint Joseph dans l'humble maison de Nazareth !
Aide-moi à reconnaître ton Fils en tous mes frères et sœurs qui souffrent ou sont dans le besoin, sans distinction de nationalité, de langue ou de race, comme l'ont fait les chrétiens tout au long de ces deux mille ans.
Lorsque je me présenterai devant le juge juste, je serai éprouvé par l'amour : "J'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, j'étais nu et vous m'avez vêtu, j'étais malade et vous m'avez visité, j'étais en prison et vous êtes venus à moi" (Mt 25, 35-36). Moi aussi, comme toi et comme le petit Van, je veux reconnaître en eux mes frères et sœurs et partager avec eux les bonnes choses de la vie que le Ciel m'a confiées.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

18 mai
Van
Loin de sa mère bien-aimée, le petit Van a trouvé son réconfort et sa force pour rester pur dans la prière du Rosaire. Comme les formateurs ne pouvaient pas le briser, ils ont essayé de l’empêcher de prier le chapelet pour le soumettre. Le petit Van a montré toute sa détermination à être fidèle à sa récitation quotidienne du Rosaire, et il a toujours été victorieux :
« Pour rester fidèle à la récitation quotidienne du chapelet, j’ai dû encore mener une lutte acharnée. D’abord, sans aucune raison, mon chapelet m’a été enlevé. J’ai trouvé moyen de le réciter quand même en mettant dix fèves noires dans une de mes poches. À chaque Je vous salue Marie, je prenais une de ces fèves et la faisais passer dans l’autre poche. Et quand ma poche était vide, je récitais le Gloire au Père… Puis, je recommençais de la même manière.
Je croyais que cette méthode était bien discrète, et pourtant on a encore une fois réussi à me subtiliser ce genre de chapelet. J’inventai immédiatement un nouveau stratagème. Je fis dix nœuds dans le cordon de mon pantalon, afin de m’en servir comme d’un chapelet. Cependant, je devais le cacher soigneusement à l’intérieur, et ce n’est qu’au moment d’en faire usage que j’osais le sortir. Un jour, par mégarde, j’oubliai de prendre cette précaution. Ensuite, pensant qu’il ne me restait plus d’autres moyens, j’ai dû me servir des phalanges de mes doigts pour compter les Je vous salue Marie.
Le maître, remarquant la chose, m’obligea à dire toute la vérité, puis il m’enleva encore ce cordon si précieux. De plus, il me gratifia de trois bonnes gifles en disant : « Tu oses te montrer impoli envers la Sainte Vierge en te servant de ta ceinture de pantalon comme d’un chapelet ? »
Cette méthode me semblait pratique, car je pouvais ainsi dire mon chapelet partout sans que personne ne s’en aperçoive. Malgré cela, je me disais : « en supposant que je doive encore sacrifier même les dix bouts de mes doigts, jamais mon cœur ne cessera d’exprimer son amour envers la Sainte Vierge par la récitation du chapelet ». Car c’est grâce à cette pratique que Marie, ma Mère, est toujours venue à mon secours, forçant le démon à me craindre, si bien qu’il n’a jamais réussi à me vaincre. Bien plus, il s’est fait encore asséner de ces coups imprévus qui ont déjoué ses ruses les plus secrètes. C’est ainsi que la haine implacable entre le démon et moi n’a jamais connu de trêve."
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [149-150].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van avait deux armes fondamentales qui le renforçaient et l’aidaient à gagner tous ses combats : la Sainte Eucharistie et la prière du Saint Rosaire. Uni à Jésus et à la Vierge, il a pu tout surmonter avec force.
Toi aussi, tu as été victorieuse dans toutes les épreuves qui t’ont accompagnée tout au long de ta vie. Tu l’as fait avec confiance en Dieu, exprimé dans l’écoute de la parole de Dieu, dans un dialogue continu avec Lui et dans une obéissance fidèle à sa volonté. Tu as suivi comme son premier disciple l’Emmanuel, le Fils de Dieu fait homme, en le recevant avec les apôtres et les disciples, après la venue de l’Esprit Saint à la Pentecôte, dans le mystère de L’Eucharistie. Tu as contemplé tous les événements salvateurs de la vie du Seigneur, que tu as gardés et médités dans ton cœur, comme nous le faisons, unis à toi par la prière du Saint Rosaire.
Aide-nous à ne pas oublier ce que Jésus a fait pour nous, à laisser les images de ces événements rester profondément dans notre mémoire, et à les rappeler avec toi de tout notre cœur, dans la contemplation des mystères du Saint Rosaire.
Quel exemple extraordinaire que celui de ton petit Van ! Quel témoignage étonnant ! Moi aussi, comme lui, je veux t’aimer et trouver en toi la force de surmonter les épreuves, les malentendus, la solitude et les souffrances de la vie.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

17 mai
Van
Les méchants formateurs troublaient Van à l’idée que, sans être digne comme les saints, il avait eu la témérité de communier tous les jours. Finalement, il finit par ne plus oser communier quotidiennement. Le petit Van perdit la source de sa joie. Cette profonde tristesse rendit le souvenir de sa famille plus présent pour lui. Il voulait revoir sa mère pour tout lui raconter et lui demander son réconfort maternel. Mais sa mère était loin, très loin. Ce désir accrut encore sa douleur. Seule la confiance en Dieu et en sa Mère du Ciel le soutenait :
« Je ne savais que mettre ma confiance en Dieu, lui demandant, fut-ce au prix de ma vie, de ne jamais permettre que je tombe dans le péché, car à ce moment-là, il n’y avait plus dans cette cure la moindre apparence de chasteté. Elle était devenue une maison de péché où l’on s’enivrait, jouait à l’argent et se laissait aller à l’impureté. Quant à moi, je préférais me réfugier dans la souffrance pour garder mon cœur pur, plutôt que de me jeter dans le courant d’une eau fangeuse, en quête d’un peu d’affection passagère.
Dieu a certainement écouté ma prière, car durant les cinq années où j’ai été emprisonné dans cette maison […] j’ai toujours senti dans mon âme le courage de résister à Satan. Et j’ose affirmer avec certitude que jamais je n’ai volontairement laissé le démon ternir la blanche robe de ma pureté […]. Il
n’y a qu’aux heures où je récitais le chapelet que je sentais mon cœur se réchauffer et goûter un peu de joie puisée dans le cœur de Marie, ma Mère bien-aimée.
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [149-150].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van a résisté à l’envie de devenir complice du mal qui avait réussi à s’installer dans ce lieu. Sans cesser de placer sa confiance en Jésus et en toi, soutenu par la prière et une ferme détermination à préserver son innocence, il a pu surmonter tous les pièges de Satan. Il a conservé sa pureté et son cœur pour le Seigneur. Il a trouvé en toi l’amour et la consolation maternelle de ton Cœur Immaculé et la force de résister.
Aide tes enfants qui veulent surmonter les faiblesses de notre condition humaine, les néons illusoires de ce monde et les tentations trompeuses du diable.
Aide-nous à garder nos cœurs purs, comme tu l’as fait, comme le petit Van, et à nous approcher avec humilité et confiance du sacrement de la Confession pour recevoir la Miséricorde de Dieu et purifier nos âmes avec elle.
Aide-nous à prendre l’arme infaillible du Rosaire pour être victorieux, comme Van, dans toutes nos batailles.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

16 mai
Van
Lorsque le curé de la paroisse grondait les catéchistes tièdes et indolents, il prenait le petit Van comme exemple. C’est pourquoi ces catéchistes avaient une haine profonde pour lui. Tant dans la maison paroissiale que parmi les gens de la paroisse, il était devenu, sans s’en rendre compte, une lampe qui obligeait tout le monde à regarder la lumière. Le diable, suivant sa tactique de combat, a voulu couper les moyens par lesquels la nourriture spirituelle atteignait l’âme du petit. Cette nourriture n’était autre que le très saint Corps de Jésus. Laissons le petit Van nous dire comment il a essayé :
« La lampe de mon cœur brillait toujours sans discontinuer. Voyant cela, le démon, furieux plus qu’on ne pourrait le dire, était bien décidé à déclarer une bonne fois la guerre à l’enfant choyé de la Sainte Vierge […]. Après que la lampe de l’Amour brillant dans mon cœur a attiré les regards et l’attention d’un grand nombre d’âmes, parmi les catéchistes attiédis de la cure, il s’en trouva un qui me détestait particulièrement.
Un jour, alors que je venais d’arriver chez le curé, il se servit de moi pour commettre une action contre le sixième commandement ; mais, suivant ma volonté, je résistai énergiquement […]. Le démon se servit donc de lui pour m’attaquer. Comme il était le maître, il avait le droit de me faire venir dans sa chambre pour me corriger. Il abusait donc de ce droit pour m’appeler continuellement chez lui […]. C’était pour m’initier « à la vie parfaite ». Cependant, il décida que lui et moi seuls pouvions connaître la méthode qu’il employait pour cette initiation […].
Tous les matins, après la messe, il m’appelait à sa chambre, sous prétexte de s’informer de ma santé […]. Après m’avoir ainsi interrogé et consolé quelque temps d’une voix formidable, il me faisait signe de me coucher par terre et me donnait une volée de coups de rotin tout en chantant à tue-tête. Enfin, du regard, il me donnait cet ordre : « défense de pleurer ! » […]. Jamais je ne pouvais le regarder en face sans éprouver l’envie de le détester […]. Chaque fois qu’il me battait, avant de me congédier, il se mettait l’index sur la bouche, prenait un visage sévère, et roulant les yeux il me donnait cet ordre : «Défense de parler ». Parfois il disait : « Si tu parles, je t’enterrerai vivant » […].
Je devais donc, au cours de la journée, recevoir dix-huit coups de rotin pour m’exercer à la vie parfaite. Mais ce n’était là que les coups principaux, il y avait encore les coups secondaires auxquels il faut ajouter les coups préparatoires et les caresses de la peau qui se chiffraient par dizaines avant chaque coup de rotin […].
Si, durant ces quinze minutes d’exercice à la vie parfaite, je ne pouvais solder les trois coups en question, je restais en dette envers le maître, et le lendemain je devais rendre six fois plus.
Et cela se multipliait indéfiniment, si bien que, le jour où ce monsieur fut convoqué à l’évêché et expulsé du rang des catéchistes, à tout compter, ma dette envers lui s’élevait à quelques dizaines de milliers de coups de rotin [...]. Cependant, après deux semaines, Dieu lui-même s’est chargé de dénoncer cette conduite barbare. »
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [132-139].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, le petit Van a également dû subir les terribles abus d’une personne amère et perverse, qui, utilisant injustement sa position et son pouvoir, a essayé de profiter de lui et de le soumettre à sa méchanceté enragée. Dans cette cruauté perverse, le petit Van a vu l’action cachée du diable, qui utilise les gens qui ont commis le péché pour nuire aux innocents et à ceux qui veulent être justes et servir Dieu.
Mère, quel prix élevé le petit Van a dû payer pour préserver son innocence, ne pas succomber au mal de ce monde et être fidèle à Dieu ! Quelle foi étonnante, quel amour pour Dieu et quelle force chez un enfant de sept ans qui accepte de souffrir ainsi pour ne pas être privé de communion ! Même Jésus, qui n’était qu’un enfant, a dû subir la cruauté d’un roi qui voulait le détruire. Combien d’enfants innocents doivent souffrir par le mal de leurs aînés !
Mère Immaculée, je Te prie pour tous les enfants qui, de tant de façons, souffrent et sont scandalisés par le mal et la corruption des adultes. Puissent-ils trouver dans les blessures et l’amour de Jésus, dans ton Cœur Immaculé de Mère, dans la prière et dans l’amour qui vainc le mal, la force de pardonner et le chemin de leur guérison intérieure.
Par ton intercession, accorde à ceux qui font souffrir les enfants la grâce du repentir et de la conversion, du retour à Dieu et à la justice, afin qu’ils puissent, dès qu’ils en ont le pouvoir, réparer le mal qu’ils ont fait et cesser de le faire.
Et moi, Mère, aide-moi, comme tu as aidé Van à surmonter toutes les tentations du malin, et à sortir victorieux avec l’amour de Dieu de toutes les épreuves et les souffrances.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

15 mai
Van
Si le petit Van choisit de vivre comme un aspirant au sacerdoce, c’est parce qu’il voulait aimer Dieu plus intimement, participer chaque jour à la messe et servir à l’autel, et ainsi se former pour pouvoir un jour devenir prêtre. Bien qu’il fut plus petit que l’autel, et encore trop faible pour porter le lourd missel, il aidait à la Sainte Messe, car il connaissait les prières par cœur et avait une connaissance exacte de ce qu’il devait faire :
« Une chose qui me mettait au comble de la joie, c’était de pouvoir communier à chaque messe, immédiatement après que le prêtre ait pris le saint sang. J’étais fier de ce bonheur, et je disais en plaisantant à mes maîtres : « Dans cette maison, après le curé, c’est moi qui suis le plus grand ; tous les jours quand le grand curé a communié, c’est moi, petit curé, qui communie à mon tour ». J’étais le seul dans la maison à communier tous les jours. C’est pourquoi, après le curé, il n’y avait que moi à la sainte table avec Jésus. Après avoir servi la messe le matin, mon unique travail consistait à étudier le catéchisme et autres matières scolaires. J’allais donc en classe le matin, puis l’après-midi je restais à la maison pour apprendre les prières. Dans ces deux matières, que je trouvais faciles, je l’emportais sur tous. Non seulement l’heure d’étude me suffisait pour apprendre mes leçons, mais il me restait encore un peu de bon temps pour réciter mon chapelet en particulier. Le matin, j’offrais à la Sainte Vierge cinq dizaines afin de remercier, par elle, Jésus présent dans mon cœur.
Le soir, je lui offrais encore cinq dizaines pour lui demander de préparer mon cœur à recevoir de nouveau Jésus le lendemain. C’est là une méthode qui m’a été enseignée par ma mère dès le jour de ma première communion. Ainsi donc mes journées s’écoulaient-elles dans une douceur indicible. En dehors de Dieu, je ne pensais à personne ; je ne désirais même pas revoir la maison paternelle.
Oh ! Quel bonheur extraordinaire je goûtais dans mon cœur ! »
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [129-131].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, la joie de ton petit Van était de pouvoir recevoir la communion tous les jours. Il passait ses journées entre ses cours, l’étude du catéchisme, d’autres matières scolaires et ses moments de prière, en particulier le chapelet qui le réjouissait tant dans son enfance.
Il a ainsi rempli ses journées d’une douceur indescriptible.
Toi aussi, à Nazareth, tu as vécu une vie simple avec saint Joseph, sans luxe ni prétention, gardant le Fils de Dieu et intercédant pour les hommes.
Moi aussi, comme toi et comme Van, je veux vivre dans la simplicité, trouver ma paix, mon repos et mon bonheur en faisant la volonté du Père, avec une conscience claire, en prenant soin des personnes qui me sont confiées et de la tâche que je dois accomplir pour elles, en portant dans mon cœur le souci de tous.
La foi et la vie chrétienne sont la source d’une vie simple, dévouée, heureuse et pleine. Vierge Marie, aide-moi à vivre comme ça. Je me donne à toi.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

14 mai
Van
Durant la deuxième semaine de mai 1935, la mère de Van l'emmena rencontrer le père Joseph Nha, un bon prêtre qui lui avait enseigné avec charité et gentillesse. Elle voulait qu'il soit le maître de son fils afin que plus tard, si telle était la volonté de Dieu, le petit Van puisse devenir un bon apôtre. Il dirigeait une école paroissiale qui accueillait les enfants désireux de devenir prêtres. Mû par ce désir ardent, le petit Van, de manière inattendue, au moments des aux revoirs, demanda à sa mère de le laisser rester à la cure. C'est ainsi qu'il décrit ce moment :
« J’avais le goût de me consacrer à Dieu sans retard, car si j’attendais d’être grand, je craignais de ne jamais y arriver […] Je pensais à part moi: «si ma mère au lieu de m’obliger à retourner à la maison me laissait ici avec lui, je serais bien content, et j’ai la certitude que, de toute façon, je pourrais réaliser mon désir de devenir prêtre» […]
(La mère de Van, ne connaissant pas les intentions de son fils, lui a dit en plaisantant qu'elle retournait à la maison et qu'il restait avec le père Nha. À ces mots, Van a répondu de manière décisive:)
«Ah! Très bien, maman, laisse-moi ici avec Monsieur le curé, et quand je serai prêtre, je retournerai». Étonnée, ma mère regarda sa cousine, puis se tournant vers moi elle me dit: «Eh bien, Van, tu aurais ce courage? Mais, je disais cela pour rire. Reviens d’abord avec ta petite sœur pour grandir encore un peu, puis quand elle sera grande, je vous laisserai partir tous les deux. »
«Non, maman! Je suis déjà assez grand. Retourne, et quand ma petite sœur aura grandi, tu l’enverras ici avec moi pour se faire religieuse.» Et à ces mots, je disparus […] Ce fut bien la première et aussi l’unique fois de ma vie où je pris une attitude ferme au moment de la séparation, alors que normalement cette séparation aurait été capable d’arrêter les battements de mon cœur. Ah! Il a fallu la puissante intervention de la grâce divine! Si, à ce moment-là, Dieu n’avait pas paralysé en moi la source de l’émotion, il est certain que je n’aurais jamais pu garder une attitude si résolue […] Mon âme était comme extasiée, à la pensée que je suivais l’exemple de Jésus resté au Temple ».
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [114-117].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, de quelle volonté déterminée Van a fait preuve en répondant à l'appel qu'il a entendu dans son cœur d’être tout à Dieu ! Quel mystère que celui du choix de Dieu, et aussi celui de la réponse de l'homme, qui est celle de sa liberté et de sa responsabilité !
Tu es la femme du « Oui", qui as également répondu promptement aux appels de Dieu dans ta vie, comme nous l'enseigne l'Évangile:
- À Nazareth, en approuvant par ton fiat, par ton action, le plan de Dieu pour faire de toi la Mère de son Fils, le Messie promis
- Sur ton chemin vers Bethléem, où tu as donné naissance au Fils de Dieu
- À Cana, pour intercéder en faveur des époux
- En Galilée, en suivant Jésus comme premier disciple
- À Jérusalem, en l'accompagnant dans sa passion, sa mort et sa résurrection
- Au Cénacle, en restant en prière avec les Apôtres pour recevoir l'Esprit Saint à la Pentecôte.
Mère, je veux être fidèle à ma consécration baptismale, qui a fait de moi le Christ, et à mes engagements en tant que baptisé. Accorde-moi de vivre pour Dieu, comme toi et Van, de peur que je n'aie plus la liberté ou la détermination de prendre tant d'engagements envers ce monde plus tard. Aide aussi à être fidèle ceux que ton Fils a appelés dans l'Église à une consécration spéciale.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

13 mai
Van
Le petit Van dut également passer par l'épreuve d'une éducation scolaire basée sur la peur du maître et des coups, sur les méthodes oppressives de ce maître cruel. Cela le faisait tellement souffrir qu’il voulait aller au ciel. Sa mère, suivant les instructions du médecin, le retira de l'école :
« Quant à moi, grâce à Dieu, j’ai eu le bonheur d’être vite libéré du joug de cette éducation immorale […]. Heureusement, je suis tombé malade. Mais que de souffrances j’ai endurées à cause de cette prétendue éducation. Je devais me résigner à cette oppression qui pesait bien lourd sur mon jeune cœur […]. Toujours, je pensais à l’école, et l’école était pour moi un tourment insupportable. J’avais peur, rien que d’y penser et cette peur provoquait chez moi un tel abattement que je n’avais plus la force de rien faire […]. Je songeais que le lendemain il me faudrait encore aller à l’école, et cette pensée m’effrayait et m’enlevait la possibilité de manger et de dormir en paix. Je devenais de jour en jour plus maigre et plus pâle. J’étais hébété, taciturne, porté à la mélancolie, et pour la moindre chose, je pleurais sans vergogne à chaudes larmes.
Cependant, je continuais de me présenter tous les jours à la Sainte Table pour y recevoir le pain des forts. Chaque matin aussi je demandais à Jésus de m’emmener au ciel avec mon petit frère pour n’avoir plus à aller à l’école […]. Mais la mort était encore très loin pour moi. Jésus voulait que j’endure encore beaucoup de souffrances en ce monde, et l’épreuve présente n’était qu’une première bourrasque, présage des tempêtes à venir.
Il voulait se servir de mon corps pour endurer la souffrance, la honte et l’épuisement, afin que la flamme de l’Amour qui dévore son divin Cœur puisse se répandre dans le cœur de tous les hommes sur la terre […].
En apprenant que je n’aurais plus à aller à l’école, comme j’étais content, et je pensais: «maintenant, je pourrai à loisir réciter le chapelet, visiter le Très-Saint-Sacrement et jouer librement avec ma petite sœur Tế».
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [114-117].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, ton petit Van, délicat et sensible, a dû lui aussi subir une éducation scolaire perverse et immorale, qui l'a bouleversé et l'a plongé dans le désir de quitter cette vie. Jésus n'a pas exempté des souffrances de ce monde celui qu'Il préparait comme apôtre de ceux qui souffrent. Il voulait se servir de sa souffrance "pour que la flamme de l'Amour qui dévore son Cœur divin soit déversée dans le cœur de tous les hommes et femmes de la terre. Sa joie, en plus de se débarrasser du cruel professeur, était de prier son chapelet, de visiter le Saint-Sacrement et de jouer avec sa petite sœur.
Aujourd'hui, 13 mai, c'est la fête de tes apparitions à Fatima. Par elles, tu nous as rappelé par l'ange du Portugal que ton Cœur Immaculé et celui de ton Fils sont attentifs à nos supplications et que tu as des desseins de Miséricorde sur nous, les hommes ; tu nous as aussi demandé d'accepter toutes les souffrances qui nous arrivent, et d'offrir tous les sacrifices que nous pourrions faire, en réparation de tant de péchés dont Dieu est offensé et pour la conversion des pécheurs.
Tu nous as également demandé d'offrir le corps et le sang, l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation de l'indifférence, du blasphème et du sacrilège dont Il est offensé.
Tu nous as promis que nous serions consolés et qu'ainsi nous apporterions le cadeau de la paix sur nos pays. Tu nous as également demandé d'offrir des prières et des sacrifices et de prier le chapelet pour la conversion du monde.
Ton petit Van, comme tes petits bergers, a vécu dès son enfance ce mystère d'offrande pour la conversion des pécheurs, pour le salut de son Vietnam bien-aimé, de la France et du monde entier, et comme un moyen de consoler et de réjouir le Cœur de ton Fils, maltraité et blessé par notre ingratitude et nos péchés, ce qui est le sens de la réparation.
Moi aussi, comme tes petits bergers de Fatima et comme Van, je veux implorer le don de la conversion pour tant d'hommes et de femmes qui ne connaissent pas ton amour, pour puiser en moi, en mon peuple et en ce monde blessé et meurtri le don de la paix, et pour réparer par mon amour, par la prière et le sacrifice, le manque d'amour et l'ingratitude avec lesquels nous, les hommes, blessons le Cœur de Dieu.
Aide-moi, Mère immaculée, à répondre à tes souhaits comme l'a fait Van.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

12 mai
Van
Dès le moment où il a commencé à raisonner, même sans une notion claire de la vie religieuse, le petit Van a aspiré à se consacrer à Dieu. Mais c'est à partir de sa première rencontre avec Jésus lors de sa première communion que ce désir est devenu de plus en plus fort dans son âme. Il voulait trouver un endroit loin du monde où il pourrait vivre pour Jésus, son ami et la source de son bonheur. C'est ainsi qu‘il nous le raconte :
« Je désirais trouver un endroit éloigné du monde, et tout en sachant que dans cet endroit il me faudrait renoncer à mon père, à ma mère, à mes frères et sœurs de même qu’à toutes les douceurs me venant de ma famille bien-aimée, j’étais prêt à faire ce choix avec joie, afin de vivre avec Jésus seul qui m’avait enivré de son amour. Chaque fois que je recevais Jésus, je sentais ce désir comme retentir en mon âme et me presser très fortement. Sans hésiter, je reconnus que c’était là l’appel de Jésus à mon âme. Aussi, sans la moindre pensée de résistance, je répondis sur le champ à sa voix, et je pris la décision de chercher un moyen de me conformer parfaitement à sa volonté. Un jour, je me présentai devant ma mère et lui demandai la permission de lui révéler un secret. Elle sourit, me conduisit à l’écart, puis m’invita à lui communiquer tout bonnement mon secret. Rougissant, je lui saisis la main et ne pus que lui dire ces paroles bien précises: «Maman, permets-moi d’entrer en religion, car je pense que le bon Dieu le veut ainsi». À ces mots, ma mère ne put s’empêcher de rire; mais ensuite elle me dit doucement: «Petit comme tu es, une fois entré en religion, qui acceptera d’être ton serviteur? Donc, tant mieux, si tel est ton désir, je te le permettrai volontiers, mais il faudra d’abord que tu grandisses encore un peu. ».
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [103].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, aujourd'hui ton petit Van nous parle de sa volonté déterminée, à l'âge de sept ans, d‘appartenir exclusivement à Dieu. Toi aussi, tu savais depuis votre enfance, comme le petit Van, que tu avais été choisie exclusivement par Dieu et pour Lui, et ton désir était de répondre fidèlement à ce choix. D'où ta surprise, pleine de confusion, lorsque Dieu t' a demandé d'y renoncer pour vivre une vie de famille avec saint Joseph et pouvoir ainsi donner au Fils de Dieu, selon le plan du Père, la famille nécessaire dans laquelle il pourrait grandir sain et saint. Bien que tu n'aies pas eu à renoncer à votre virginité, préservée avant, pendant et après l'accouchement, tu as dû mener une vie de famille dans la maison de Nazareth.
Aujourd'hui, je veux te demander d'aider tous les prêtres et les personnes consacrées dans l'Eglise, qui ont donné leur vie exclusivement à Dieu, à être fidèles à leur consécration, comme le fut admirablement le petit Van.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

11 mai
Van
Peu après sa première communion, le petit Van eut la joie de recevoir l’Esprit Saint dans le sacrement de confirmation. Sa sœur Tê fut confirmée en même temps que lui. Tous deux furent immensément heureux. Le Saint-Esprit commença à agir. C’est ainsi que Van le décrit :
« La grâce de Dieu a non seulement fortifié ma petite sœur, mais elle a encore transformé son caractère et l’a rendue plus sage. C’est à partir de ce jour qu’elle a perdu entièrement l’habitude de bouder.
Quant à moi, la grâce que Dieu m’avait préparée n’avait d’autre but que de m’enrôler dans l’armée des soldats courageux. Avant de me lancer dans les combats de la vie, Dieu dans sa sagesse, a su mettre à ma disposition tous les moyens efficaces qui m’aideraient à remporter la victoire. Donc, peu après m’avoir donné son corps et son sang comme nourriture quotidienne, il m’a encore donné une solide garantie, qui n’est autre que la force de l’Esprit Saint. La fête d’aujourd’hui ne diffère en rien d’une cérémonie de remise du glaive. Mon cœur débordait de joie quand je me présentai devant l’évêque pour recevoir le signe de la croix qu’il a imprimé sur mon front, et être admis officiellement dans la troupe des valeureux soldats du Christ.
Le signe de la croix, c’est l’étendard de la victoire du Sauveur, c’est la force et l’épée de l’Esprit Saint. Ce signe, imprimé dans mon âme, n’en pourra jamais être effacé.
Oh ! Quel honneur : aujourd’hui même, j’ai donc été officiellement armé, comme un chevalier, du glaive de l’Esprit Saint, et appelé soldat du Christ.
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [88-89].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, Nouvelle Eve, créée sans aucune relation avec le mal de ce monde et pleine de Grâce, comme l’ange t’a saluée au moment de l’Annonciation, que le Saint-Esprit est descendu sur toi au moment de l’Incarnation du Fils de Dieu, te couvrant de son ombre, et comme avec les Apôtres tu as reçu sa pleine effusion le jour de la Pentecôte, je veux aujourd’hui remercier ton Fils, avec toi et avec Van, pour le don du Saint-Esprit, dont nous préparons la venue pendant la Pâque.
Il est celui qui t’a créée pleine de grâce dans ton Immaculée Conception, qui t’a embellie comme aucune autre créature et qui t’a divinisée sur cette terre.
Il est celui qui a fait briller ton petit Van de précieuses vertus, celui qui nous communique la sainteté de Dieu, illuminant notre foi, soutenant notre espérance et nourrissant notre amour.
Toi qui as été choisie par Dieu comme médiatrice de toutes les grâces, je te demande d’intercéder pour moi et pour mon peuple, pour l’Église et pour le monde, afin que nous ne résistions pas à l’Esprit Saint, que nous puissions l’invoquer dans notre faiblesse et l’accueillir dans les sacrements et dans la prière, et ainsi être éclairés, consolés et fortifiés par lui, comme tu l’as été, comme Van l’a été.
Moi aussi, je veux être, comme le petit Van, un courageux soldat du Christ, prêt à répandre et à défendre la vérité, la foi.
Viens, Esprit Saint, viens par la puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie, ton épouse bien-aimée !
Esprit Saint, viens par Marie !
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

10 mai
Van
La mère de Van demande à son fils d’offrir la première semaine après sa première communion pour son père qui, parce qu’il ne se fait pas à la maladie de son fils aîné, se consacre à jouer avec ses amis, à refroidir sa foi, à négliger ses responsabilités familiales et à dilapider les avoirs financiers de la famille.
« Ma première semaine de communion fut consacrée à prier pour mon père, qui, depuis quelques temps, semblait aimer trop vivre dans l’oisiveté. Travaillant peu, son unique plaisir était de se rendre tous les jours chez des amis pour jouer à l’argent.
Au point de vue piété, il devenait de plus en plus tiède et négligent, et cela nous inquiétait beaucoup, surtout ma mère. On aurait dit que le bon Dieu lui avait fait connaître d’avance toutes les souffrances que la famille aurait à endurer plus tard ; c’est pourquoi elle avait des soucis jour et nuit, priant et nous exhortant à faire pénitence, pour demander à Dieu d’avoir pitié de mon père et de lui accorder la grâce de la conversion, afin que le bonheur de la famille, sur le point de sombrer, soit de nouveau raffermi […]
Jamais auparavant je n’avais vu ma mère affligée à ce point. Jamais non plus je n’avais ressenti à un tel degré la piété filiale qui débordait de mon cœur.
Malgré tout l’amour que je portais à ma mère, je voyais la nécessité de prier beaucoup plus pour mon père. Aussi n’ai-je négligé aucun des conseils de ma mère.
J’ai promis à Dieu pour la vie de ne jamais boire de vin, afin de faire pénitence pour mon père. Cette promesse explique pourquoi, jusqu’à ce jour, j’ai refusé de prendre des remèdes à base d’alcool.
Si tous les sacrifices et toutes les prières que nous avons offerts à Dieu ne nous ont pas préservés des épreuves, ils ont cependant été une force qui nous a beaucoup aidés à accepter l’épreuve avec courage et à boire jusqu’à la lie le calice d’amertume.
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [98]
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, notre petit Van a dû lui aussi subir, comme tant d’enfants, les maux qui affligent leurs familles. Dès l’âge de six ans, il a commencé à boire la coupe des souffrances de cette vie. Sa réponse au mal de son père a été la prière et la pénitence, en priant et en offrant des sacrifices pour sa conversion.
Il n’était qu’un enfant et se sentait déjà responsable de son père, si jeune et commençant déjà à devenir un apôtre des enfants qui souffrent, et de la famille.
Il est vrai, comme le dit ton petit Van, que les sacrifices et les prières que nous offrons à Dieu ne nous préservent pas toujours des épreuves de la vie, mais ils nous donnent la force intérieure de les accepter avec courage.
Combien d’épreuves toi et saint Joseph avez également surmonté par la prière et le jeûne, par la foi en Dieu et par l’acceptation des maux inévitables qui t’ont fait souffrir, en offrant tout au Seigneur.
Ma Mère, aujourd’hui je veux te demander de m’aider à accepter les épreuves de ma vie et de ma famille, en trouvant dans l’offrande des souffrances qu’elles entraînent, dans la prière et la pénitence, comme tu nous l’as demandé à Fatima.
Je te demande la force de ne pas succomber à la rancune et au ressentiment, à l’amertume ou à la désolation, à aimer et à pardonner, et ainsi être victorieux sur tous, comme toi et saint Joseph l’avez fait, comme le petit Van l’a fait, et ainsi pouvoir vraiment aider ma famille et ceux que la Providence m’a confiés.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

9 mai
Van
Le petit Van a passé le jour de sa première communion dans la joie. Il avait trouvé le trésor de son cœur. Il était tellement heureux d’avoir reçu Jésus qu’il avait l’impression de ne plus avoir besoin de rien au point de jeter tous ses jouets, ce qui est inhabituel pour un enfant de six ans. Jésus le remplit entièrement de joie. Mais la joie s’accompagne aussi de la tristesse. L’idée de recevoir à nouveau Jésus le lendemain le ramena à la paix. C’est ainsi qu’il le raconte :
Le soir de cet heureux jour, je pris tous les jouets et autres cadeaux que j’avais reçus pour les offrir à ma petite sœur Tê, sans retenir la moindre chose. Car, à partir de ce soir-là, je possédais un trésor caché au fond de mon cœur ; je ne désirais plus rien, Jésus seul était tout pour moi. Mes impressions étaient les mêmes que celles de sainte Thérèse au soir de sa première communion. Ce jour passé dans la joie fit place à une nuit d’une tristesse indescriptible, si bien que le bonheur du jour écoulé était incapable de me redonner la joie. Cependant en songeant que le lendemain je recevrais de nouveau Jésus dans mon cœur, à cette seule pensée, j’éprouvai un sentiment de paix et je sentis le courage d’accepter cette vie de souffrance.
L’abbé Nghia me permit de communier tous les jours. Il ne se passa donc pas une journée sans que j’aie le bonheur de me présenter à la sainte table pour recevoir Jésus. C’était là ma source de vie, et chaque fois que j’allais recevoir Jésus, mon âme débordait de joie.
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [88-89].
Prière à la Vierge
Mère Immaculée, quelle joie profonde a rempli le cœur de ton petit Van lorsqu’il a reçu Jésus ! Il avait pris possession de « la source de la joie infinie ». Il avait un « trésor caché » dans son cœur. Il était rempli de Jésus, de sa présence surnaturelle, mystérieuse mais absolument réelle, et de la joie qu’Il lui communiquait.
C’est le miracle de la présence de Jésus dans notre âme quand nous le recevons avec un cœur bien disposé ! Mais après la joie, est venue soudainement la tristesse, comme cela nous arrive parfois. Le petit Van est resté fidèle à Jésus. L’idée même de le recevoir le lendemain lui redonnait la paix. Combien de fois plus tard allait-il passer des jours, voire des saisons, dans la désolation, la souffrance, voire le dégoût et la tristesse ! Mais ces circonstances ne l’ont pas empêché d’aimer Jésus. Jésus était tout pour lui et l’Eucharistie était sa « source de vie ».
Mère, je veux moi aussi que Jésus soit, comme Il l’a été pour le petit Van et pour toi, le trésor de mon cœur, la source de ma joie indestructible, ma source de vie. Au milieu de ce monde, les biens sont provisoires et ne peuvent satisfaire le désir de vie et de plénitude infinie de notre cœur. Je veux que Jésus soit toujours tout pour moi, comme Il l’a été pour toi.
Consécration à la Vierge
Ô ma Mère, je m'offre entièrement à toi, et en preuve de mon affection filiale je te consacre en ce jour, mes yeux, mes oreilles, ma langue, mon cœur, en un mot tout mon être. Puisque je suis tout à toi, mère de la bonté, garde moi et défends-moi. Amen.
Oraison jaculatoire
Mère de l'abandon total, je me donne à toi sans réserve.

8 mai
Van
Le jour de sa première communion, le petit Marcel, sachant que Jésus ne résisterait pas à lui accorder ce qu’il demandait, Lui fait deux demandes importantes qui vont marquer toute sa vie. C’est ce qu’il raconte dans son Autobiographie, en s’adressant à son directeur spirituel :
« Les grâces que je demandai à Jésus ce jour-là se résument à deux :
1 - Me garder pur de tout péché, afin de l’aimer de tout mon cœur.
2 - Accorder à tous les hommes une foi solide et parfaite.
La première grâce, Dieu l’a réalisée chez moi à la lettre. Comme vous le constaterez plus tard, malgré toutes les aventures de ma vie, en dépit des souillures du monde rencontrées sur ma route et des scandales qui auraient pu m’entraîner dans des fautes graves, la grâce de Dieu n’a cessé d’envelopper mon âme et de lui garder toute sa beauté. Obligé de vivre au milieu d’un monde impur, mon cœur est toujours resté orienté vers Dieu, comme l’héliotrope l’est vers le soleil. Oui, Dieu était toujours l’objet de mon amour, et l’attrait qu’il exerçait sur mon jeune cœur avait déjà toute la douceur qu’il garde encore aujourd’hui.
Pour ce qui est de la deuxième grâce demandée, ce n’est que plus tard, au ciel, que je pourrai voir clairement si elle a été accordée.
Cependant, je pense que mon désir de voir les hommes croire en Dieu et l’aimer m’a stimulé à faire des efforts pour recueillir quantité de sacrifices et de prières. Et encore aujourd’hui, je garde le même désir qu’autrefois ».
Marcel Van, Apôtre caché de l'amour miséricordieux.
Autobiographie, [91].
Prière à la Vierge